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Glenn Miller    Jazzman or not jazzman ?

    Tromboniste dans des orchestres prestigieux des années 20 il créa par la suite sa propre formation, ce qui le propulsa en haut de l'affiche en devenant l'idole de toute une génération. Le mythe était déjà créé lorsqu'il disparait tragiquement au-dessus de la Manche en 1944. L'interprète de "Moonlight Serenade" et de "In the mood" était le plus populaire des dirigeants de big band de l'ère Swing.

    Glenn Alton Miller, est né le 1er mars 1904 à Clarinda, Iowa. Dès l'âge de 5 ans, Glenn commence à jouer du cornet puis de la mandoline à Platte, Nebraska. En 1916, à Grant City, il se consacre à l'étude du trombone et entre dans l'orchestre de la ville. Au début des années 20, il abandonne ses études à la Fort Morgan High School et entre dans l'orchestre de Boyd Senter, dans lequel se trouvent déjà les frères Dorsey : Jimmy et Tommy. Il ne restera pas longtemps aux côtés de Senter. En 1922, il s'inscrit à l'université du Colorado, tout en faisant des jam-sessions dans les clubs de jazz.

    La carrière artistique de Glenn va débuter au milieu des années 20. Il entre dans l'orchestre de Max Fisher. Ils quitteront Denver pour la Californie. Là, Glenn fera en 1925 la connaissance de Ben Pollack qui possédait un orchestre dans lequel étaient Benny Goodman et Jimmy McPartland. Glenn et Ben travailleront ensemble pendant 3 ans (1925 à 1928). Glenn bénéficiera de l'expérience professionnelle de Ben, et Ben du talent d'arrangeur du tromboniste.

    Glenn Miller fera de New York son port d'attache. Mais la crise de 1929 fera sombrer le monde musical dans une déprime. Glenn aura de la chance et tirera son épingle du jeu en travaillant dans des spectacles de Broadway, comme "Strike up the band", et "Girl crazy" (avec une certaine Ginger Rogers ! ), ce qui lui permettra d'accéder à la notoriété.

    En 1930, il est membre de l'ensemble de Bert Lown et directeur musical du joueur de banjo Smith Ballew, avec lequel il partira en tournée (1932-1934). Il collaborera avec les frères Dorsey jusqu'en 1935 puis avec Ray Noble. Il rentrera ensuite dans l'orchestre de John Goldkette au Casa Luma. Ce groupe, pionnier de l'époque swing, pratique un certain style, fondé sur les riffs et les échanges (questions/réponses) entre sections de cuivres et de anches.

    En 1937, Glenn forme son orchestre avec l'aide de George T. Simon. Il enregistre cette année-là avec quelques instrumentistes chevronnés tels que Charlie Spirack, Sterling Bose, Manny Klein, Dick Mcdonought, Howard Smith, Inamush, George T. Simon, Maurice Purtill. On peut citer quelques titres comme "Moonlight Bay", "Peg O'my Heart", "I am sittin' on the top of the world". Mais dans l'ensemble, l'orchestre n'est guère convainquant. Glenn le premier a conscience des carrences de certains de ses sidemen. Le départ de Maurice Putill pour l'orchestre des frères Dorsey et la grave opération de son épouse Helen le perturbent à tel point qu'il dissoudra son groupe la mort dans l'âme.

    Après une période indécise que l'on imagine cruelle pour Glenn, il se sépare de son manager Arthur Michaud, et décide de reformer un big band en mars 1938. Pour cela il fait appel à McIntyre, Mac Gregor, le bassiste Rolly Bundlock et le trompettiste Bob Price, ainsi que Wilbur Schwartz, Johnny Austin à la trompette, Bob Spangler à la batterie, Tex Beneke au saxo tenor, Ray Eberle et Gayle Reese au chant. Le mépris dont fait parfois preuve le public à l'égard de l'ensemble n'est pas fait pour mettre en confiance ni le chef, ni ses sidemen. Gayle Reese sera remplacé par Marion Hutton et le tromboniste Paul Tanner entrera dans la formation.

    Le 1er mars 1939, pour le 35ème anniversaire de Glenn, la chance lui sourit enfin. Il est engagé pour la saison d'été au célèbre et prestigieux Glen Island Casino, non loin de New York : véritable retournement de situation pour Glenn et ses musiciens. C'est réellement le point de départ de Glenn Miller qui, sur le plan de la popularité, n'aura guère d'équivalent. Les prestations scéniques du groupe, que ce soit à Whashington, Baltimore ou Syracuse, seront dès après le Glen Island Casino, couronnés de succès. Les disques enregistrés à cette époque se vendront à plusieurs millions d'exemplaires. Les deux chevaux de bataille de Glenn Miller sont incontestablement "Moonlight Serenade" et "In the mood".

    A la fin de 1939 et au début de 1940, la carrière de Glenn Miller atteint des sommets. L'orchestre joue au Carnegie Hall et au Paramount Theater, et remplace la formation de Paul Whiteman pour le show patronné par la marque de cigarettes Chesterfield. De nouveaux musiciens font leur apparition dans le groupe : le clarinettiste Ernie Caceres, le trompettiste John Best, Dorothy Claire succède à Marion Hutton, le quartet vocal appelé les Modernaires et constitué de Chuck Goldstein, Hal Dickenson, Ralph Brewster et Bill Convay, et enfin le cornettiste Bobby Hackett.

    Avec Pearl Harbor et l'entrée en guerre des États-Unis, Glenn, âgé de 37 ans, abandonne sa carrière civile et s'engage dans l'armée pour soutenir le moral des troupes, sur le territoire des Américains d'abord et ensuite en Angleterre. Ses concerts dans les bases militaires et ses passages sur la BBC sont couronnés de succès, si bien qu'il doit se produire à Paris, en liesse depuis sa libération. Ce jour béni des Dieux n'arrivera pas. L'après-midi du 15 décembre, tandis qu'il se trouve à bord d'un Norseman, avec 2 autres membres de l'armée de l'air, le major Glenn Miller disparait au-dessus de la Manche.

Alors : jazzman or not jazzman ?

    À voir absolument, le film d'Anthony Mann avec James Stewart incarnant Glenn Miller : "Romance inachevée" ou "Glenn Miller Story".

 
 

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